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CARNIRI Gael La Règle et le Levier  Librairie Eklectic

La Règle et le Levier

Auteur : CARNIRI Gael
Editeur : CONFORM Edition         collection : Pollen Maçonnique
Nombre de pages : 100
Date de parution : 10/09/2014
Forme : Livre de poche ISBN : 9782917075432
CONFORM03

NEUF habituellement en stock
Prix : 10.00€

Au seizième siècle, on parlait « d’util », pour « outil », par association avec l’adjectif utile. A ce titre, l’outil s’inscrit comme un prolongement de la main. Celle-ci intervient comme agent d’exécution de l’esprit sur la matière et revêt un caractère de lien, de trait d’union, entre l’un et l’autre.   L’outil permet à la main d’ajuster le geste, de l’améliorer, donc d’organiser et maîtriser la matière, par le truchement préalable et névralgique de l’esprit. L’esprit gouverne la matière, comme la lumière cherche à dissiper les ténèbres. Il marque l’ascendant de l’Homme sur la chose, l’objet, la machine, via la connaissance acquise et toujours à développer… Elle lui permet de tirer le meilleur profit de ce qu’il transforme et construit.   Ainsi, l’utilisation bien comprise, adaptée et pertinente de chaque outil, permet d’accroître, concrètement, des capacités que le maniement des outils favorise. Cette pratique développe nos sens, donc notre aptitude à nous ouvrir, intellectuellement, culturellement, pour progresser dans la voie du perfectionnement individuel. Chaque outil met à la disposition de l’ouvrier, du maçon, une force naturelle destinée à un usage spécifique. L’évolution des outils, qui procède d’une meilleure connaissance des hommes via le travail effectué sur lui-même et les changements qu’il induit, dépend de notre aptitude à nous interroger sur le recours à l’outil, sur la force qu’il génère et qu’il nous revient de gouverner, pour accéder à la maîtrise, via un « cursus honorum » commençant au stade d’apprenti et passant, ensuite, par le statut provisoire de compagnon. Si la règle postule à la connaissance des mesures ainsi qu’à celle de la précision, indispensables dans toute activité de construction, il se trouve que l’usage du levier, pour ce qui le concerne, impose également les mêmes exigences.   Signalons que le la règle et le levier sont, en maçonnerie spéculative, attribués au niveau du grade de Compagnon. La règle est la précision dans la mesure tandis que le levier suppose le contrôle de l’énergie en action, la maîtrise de la force et de l’intelligence.   L’utilisation de chaque outil met en oeuvre une force, voulue par l’esprit, dégageant une puissance à maîtriser qui obéit aux lois de la Nature. Elle réside, concrètement, dans notre capacité à agir à bon escient, en utilisant au mieux la force qu’elle sous-tend, le mouvement qu’on peut en retirer, tout en tenant compte des principes concernant les interactions causes-effets. C’est à ce titre que nombre d’outils ; mis en exergue en franc-maçonnerie, reposent sur des binômes dont le point nodal est, invariablement, la Connaissance.   Aussi, le levier donne le moyen de surmonter l’obstacle, la résistance matérielle ou physique, à la condition d’en savoir utiliser les potentialités, les points d’appui, avec la volonté de surmonter ce qui paraît au-dessus de nos forces. Tout découragement ou démotivation peut accroître ce sentiment virtuel d’impuissance. On retrouve, ici, l’idée du mental, autre forme d’expression de la volonté et de l’esprit libre. J. Steinbeck disait que : « l’esprit de l’Homme est ce qui a le plus de prix au monde ».   Quant à l’utilisation du levier, ou « pince », elle suppose de savoir mettre en action trois points : d’application, d’appui, de levage. Le point d’application correspond à la force orientée de la barre que constitue le levier, contrôlée à une extrémité. Le point d’appui, « d’orgueil », de « foi », permet de supporter l’ensemble grâce à sa solidité et sa stabilité. Ce point est lié au choix et à la réflexion qui impliquent de faire preuve d’intelligence pratique et de discernement. La justesse du point d’appui est déterminée par sa position en rapport avec les deux autres points, l’action négative ou positive entreprise : « la foi soulève des montagnes ».


Au seizième siècle, on parlait « d’util », pour « outil », par association avec l’adjectif utile. A ce titre, l’outil s’inscrit comme un prolongement de la main. Celle-ci intervient comme agent d’exécution de l’esprit sur la matière et revêt un caractère de lien, de trait d’union, entre l’un et l’autre.   L’outil permet à la main d’ajuster le geste, de l’améliorer, donc d’organiser et maîtriser la matière, par le truchement préalable et névralgique de l’esprit. L’esprit gouverne la matière, comme la lumière cherche à dissiper les ténèbres. Il marque l’ascendant de l’Homme sur la chose, l’objet, la machine, via la connaissance acquise et toujours à développer… Elle lui permet de tirer le meilleur profit de ce qu’il transforme et construit.   Ainsi, l’utilisation bien comprise, adaptée et pertinente de chaque outil, permet d’accroître, concrètement, des capacités que le maniement des outils favorise. Cette pratique développe nos sens, donc notre aptitude à nous ouvrir, intellectuellement, culturellement, pour progresser dans la voie du perfectionnement individuel. Chaque outil met à la disposition de l’ouvrier, du maçon, une force naturelle destinée à un usage spécifique. L’évolution des outils, qui procède d’une meilleure connaissance des hommes via le travail effectué sur lui-même et les changements qu’il induit, dépend de notre aptitude à nous interroger sur le recours à l’outil, sur la force qu’il génère et qu’il nous revient de gouverner, pour accéder à la maîtrise, via un « cursus honorum » commençant au stade d’apprenti et passant, ensuite, par le statut provisoire de compagnon. Si la règle postule à la connaissance des mesures ainsi qu’à celle de la précision, indispensables dans toute activité de construction, il se trouve que l’usage du levier, pour ce qui le concerne, impose également les mêmes exigences.   Signalons que le la règle et le levier sont, en maçonnerie spéculative, attribués au niveau du grade de Compagnon. La règle est la précision dans la mesure tandis que le levier suppose le contrôle de l’énergie en action, la maîtrise de la force et de l’intelligence.   L’utilisation de chaque outil met en oeuvre une force, voulue par l’esprit, dégageant une puissance à maîtriser qui obéit aux lois de la Nature. Elle réside, concrètement, dans notre capacité à agir à bon escient, en utilisant au mieux la force qu’elle sous-tend, le mouvement qu’on peut en retirer, tout en tenant compte des principes concernant les interactions causes-effets. C’est à ce titre que nombre d’outils ; mis en exergue en franc-maçonnerie, reposent sur des binômes dont le point nodal est, invariablement, la Connaissance.   Aussi, le levier donne le moyen de surmonter l’obstacle, la résistance matérielle ou physique, à la condition d’en savoir utiliser les potentialités, les points d’appui, avec la volonté de surmonter ce qui paraît au-dessus de nos forces. Tout découragement ou démotivation peut accroître ce sentiment virtuel d’impuissance. On retrouve, ici, l’idée du mental, autre forme d’expression de la volonté et de l’esprit libre. J. Steinbeck disait que : « l’esprit de l’Homme est ce qui a le plus de prix au monde ».   Quant à l’utilisation du levier, ou « pince », elle suppose de savoir mettre en action trois points : d’application, d’appui, de levage. Le point d’application correspond à la force orientée de la barre que constitue le levier, contrôlée à une extrémité. Le point d’appui, « d’orgueil », de « foi », permet de supporter l’ensemble grâce à sa solidité et sa stabilité. Ce point est lié au choix et à la réflexion qui impliquent de faire preuve d’intelligence pratique et de discernement. La justesse du point d’appui est déterminée par sa position en rapport avec les deux autres points, l’action négative ou positive entreprise : « la foi soulève des montagnes ».