
		Cette  année 2010 marque le 5° centenaire de la mort d’une des hautes figures  religieuses de la Renaissance : Jean Geiler de Kaysersberg, mort en 1510. 
    Dans son avant-propos au présent ouvrage, Jean-Pierre Grallet,  archevêque de Strasbourg marque l’urgence de redécouvrir cette œuvre : «Parmi  les prédicateurs dont la voix a résonné depuis sa construction sous les  voûtes de la belle cathédrale de Strasbourg, Geiler de Kaysersberg  occupe assurément la place la plus illustre. [...] Je me  réjouis de tout ce qui contribue à faire connaître non seulement la vie  de ce personnage, mais encore sa prédication [...] Ce  prédicateur s’était en effet donné pour mission de dénoncer les  errements de la société et de l’Église de son temps. En cela, il ne  faisait que reprendre la mission d’un Jean-Baptiste, appelant les foules  à la conversion. »
      L’œuvre de Geiler était totalement indisponible en français jusqu’à  ce que le Jury du Prix du Patrimoine Nathan Katz prenne l’initiative de  la faire traduire. C’est ainsi qu’en 2008 la Bourse de Traduction du  Prix a été remise à Christiane Koch pour ses traductions du grand  prédicateur. Ces textes ont paru aux Éditions Arfuyen, partenaires du  Prix : La Nef des sages et le Civet de lièvre, qui ont  tous deux remporté pour leur saveur un vif succès.  
      Ces traductions ont donné lieu ces deux dernières années à une  spectaculaire réappropriation par le public de cet extraordinaire  personnage, prophète et imprécateur, précurseur de la Renaissance  littéraire comme de la Réforme religieuse, mais surtout grand écrivain,  savoureux et novateur. Cette redécouverte se manifeste fort  heureusement  de manière particulièrement solennelle à l’occasion de ce  5° centenaire : expositions, journées d’études, lectures, conférences…  Plus que tout, il est cependant nécessaire que cet anniversaire soit  l’occasion de nouvelles traductions. Tel est l’objet du présent volume  publié en collaboration avec la Fondation David Parou Saint-Jacques et  qui ravira tous ceux que passionne la fécondité spirituelle du  pélerinage. 
     Dès le XIV° siècle, le cistercien Guillaume de Digulleville décrit  dans son Roman des trois pèlerinages le fidèle pèlerinant à la  suite du Christ. Gerson reprend la même idée dans son Testament du  Pèlerin. Que Geiler, fidèle disciple de Gerson, ait voulu écrire à  sa suite ne surprendra pas. L’appel du pèlerinage demeurait très fort,  même si pour beaucoup il était contrarié par les obligations du père de  famille ou de la religieuse cloîtrée, obstacles d’autant plus vivement  ressentis lors d’un pèlerinage de jubilé qui imposait de se rendre à  Rome, déplacement très long et coûteux. 
      Le 22 décembre 1499 Alexandre VI publia la bulle annonçant  l’ouverture de l’année jubilaire et les conditions dans lesquelles le  grand pardon pourrait être obtenu en 1500. Dès le 1er mars 1500, Geiler  commençait sa prédication de Carême, qui serait cette année-là  entièrement consacrée au pèlerinage. Le cycle de textes qui en résulta  reste l’une des œuvres majeures de Geiler et l’une des très rares dont  il veilla lui-même à la  publication.  Dès 1508 sortit un volume de  sermons parmi lesquels figuraient les « 18 qualités du pèlerin ». En  1512 en paraît une nouvelle version allemande, le Christliche  Pilgerschaft. Mais ce n’est qu’en 1513 que ce grand cycle trouva en  latin sa forme complète et achevée sous le titre de Peregrinus. C’est sur cette édition qu’a été réalisée par le chanoine Jacques Robbe  la présente traduction. Elle est précédés d’un avant-propos par Mgr  Grallet, archevêque de Strasbourg, et d’une préface par le professeur  Francis Rapp, membre de l’Institut.
Texte © Editions Arfuyen
Traduit du latin par Jacques Robbe. Avant-propos de Jean-Pierre Grallet. Préface de Francis Rapp

Cette  année 2010 marque le 5° centenaire de la mort d’une des hautes figures  religieuses de la Renaissance : Jean Geiler de Kaysersberg, mort en 1510. 
    Dans son avant-propos au présent ouvrage, Jean-Pierre Grallet,  archevêque de Strasbourg marque l’urgence de redécouvrir cette œuvre : «Parmi  les prédicateurs dont la voix a résonné depuis sa construction sous les  voûtes de la belle cathédrale de Strasbourg, Geiler de Kaysersberg  occupe assurément la place la plus illustre. [...] Je me  réjouis de tout ce qui contribue à faire connaître non seulement la vie  de ce personnage, mais encore sa prédication [...] Ce  prédicateur s’était en effet donné pour mission de dénoncer les  errements de la société et de l’Église de son temps. En cela, il ne  faisait que reprendre la mission d’un Jean-Baptiste, appelant les foules  à la conversion. »
      L’œuvre de Geiler était totalement indisponible en français jusqu’à  ce que le Jury du Prix du Patrimoine Nathan Katz prenne l’initiative de  la faire traduire. C’est ainsi qu’en 2008 la Bourse de Traduction du  Prix a été remise à Christiane Koch pour ses traductions du grand  prédicateur. Ces textes ont paru aux Éditions Arfuyen, partenaires du  Prix : La Nef des sages et le Civet de lièvre, qui ont  tous deux remporté pour leur saveur un vif succès.  
      Ces traductions ont donné lieu ces deux dernières années à une  spectaculaire réappropriation par le public de cet extraordinaire  personnage, prophète et imprécateur, précurseur de la Renaissance  littéraire comme de la Réforme religieuse, mais surtout grand écrivain,  savoureux et novateur. Cette redécouverte se manifeste fort  heureusement  de manière particulièrement solennelle à l’occasion de ce  5° centenaire : expositions, journées d’études, lectures, conférences…  Plus que tout, il est cependant nécessaire que cet anniversaire soit  l’occasion de nouvelles traductions. Tel est l’objet du présent volume  publié en collaboration avec la Fondation David Parou Saint-Jacques et  qui ravira tous ceux que passionne la fécondité spirituelle du  pélerinage. 
     Dès le XIV° siècle, le cistercien Guillaume de Digulleville décrit  dans son Roman des trois pèlerinages le fidèle pèlerinant à la  suite du Christ. Gerson reprend la même idée dans son Testament du  Pèlerin. Que Geiler, fidèle disciple de Gerson, ait voulu écrire à  sa suite ne surprendra pas. L’appel du pèlerinage demeurait très fort,  même si pour beaucoup il était contrarié par les obligations du père de  famille ou de la religieuse cloîtrée, obstacles d’autant plus vivement  ressentis lors d’un pèlerinage de jubilé qui imposait de se rendre à  Rome, déplacement très long et coûteux. 
      Le 22 décembre 1499 Alexandre VI publia la bulle annonçant  l’ouverture de l’année jubilaire et les conditions dans lesquelles le  grand pardon pourrait être obtenu en 1500. Dès le 1er mars 1500, Geiler  commençait sa prédication de Carême, qui serait cette année-là  entièrement consacrée au pèlerinage. Le cycle de textes qui en résulta  reste l’une des œuvres majeures de Geiler et l’une des très rares dont  il veilla lui-même à la  publication.  Dès 1508 sortit un volume de  sermons parmi lesquels figuraient les « 18 qualités du pèlerin ». En  1512 en paraît une nouvelle version allemande, le Christliche  Pilgerschaft. Mais ce n’est qu’en 1513 que ce grand cycle trouva en  latin sa forme complète et achevée sous le titre de Peregrinus. C’est sur cette édition qu’a été réalisée par le chanoine Jacques Robbe  la présente traduction. Elle est précédés d’un avant-propos par Mgr  Grallet, archevêque de Strasbourg, et d’une préface par le professeur  Francis Rapp, membre de l’Institut.
Texte © Editions Arfuyen
Traduit du latin par Jacques Robbe. Avant-propos de Jean-Pierre Grallet. Préface de Francis Rapp
