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Une moniale Le Repos inconnu. Poèmes extraits des carnets d´une contemplative Librairie Eklectic

Le Repos inconnu. Poèmes extraits des carnets d´une contemplative

Auteur : Une moniale
Editeur : ARFUYEN         collection : Carnets Spirituels
Nombre de pages : 150
Date de parution : 15/10/2010
Forme : Livre ISBN : 9782845901506
ARFUY125

NEUF habituellement en stock
Prix : 14.00€

Max de Carvalho a rencontré Sœur Catherine-Marie de la Trinité pour la première fois le jour de l’Ascension 2001 au monastère Sainte-Marie-de-Prouilhe, fondé par saint Dominique il y a huit siècles.
   Dans de modestes brochures vendues à la porterie, il vient de découvrir ses poèmes et a souhaité la connaître. Il lui a demandé la permission d’en faire un livre. La moniale lui a confié ses manuscrits, le laissant libre d’en composer un recueil.
    Un premier ensemble de ces textes a paru en 2003 aux Éditions L’Arrière-Pays sous le titre Le Mendiant d’infini et le sous-titre Poèmes extraits des carnets d’une moniale. Au bout de quelques mois ce volume était épuisé. Depuis de longues années déjà, Max de Carvalho avait proposé à Sœur Catherine-Marie de reprendre ces textes en un volume plus complet. Le présent recueil présente l’ensemble des textes qui figuraient déjà dans le Mendiant d’infini auxquels en ont été ajoutés tout autant. L’ensemble a été entièrement révisé et refondu. 
      « Tandis que le monastère sommeille encore, / avant que le premier oiseau ne chante, / dans le silence veille ta servante… » Celle qui parle ainsi, d’une voix si pure qu’elle semble sans âge, est une femme de cette aube du XXI° siècle, qui fit le choix voici cinquante ans d’entrer chez les dominicaines de Sainte Marie de Prouilhe, dans la maison même que fonda saint Dominique. Elle y vit aujourd’hui encore. Lorsque Max de Carvalho la revoit pour préparer le présent recueil et lui demande de ses nouvelles : « Je suis comblée dans la Pâque du Seigneur », lui répond-elle simplement, évoquant en peu de mots son expérience quotidienne du « vide » et du « rien » dans la vie d’oraison.
     De quoi nous parle-t-elle ? Non de la fureur du monde, non de la splendeur des concepts. Ni plainte ni exaltation, mais la voix à peine perceptible d’un cœur qui veille : « Prière silencieuse, / mystérieuse, / tellement cachée / et enfouie en moi / que si Tu cessais / de me la donner / je crierais / que Tu m’arraches / le cœur. »
     Parole d’avant les mots, d’avant tout vouloir et tout savoir : « Être sans nul savoir, / et pauvre de cette / pauvreté nue qui / ignore son trésor. » Parole parfois si difficile à entendre que la longue veille, dans l’obscurité et le froid, demeure sans aucune consolation. Et pourtant, elle n’est pas vaine cette attente : « L’angoisse de la nuit / la première verra l’aurore. » Elle n’est pas solitaire cette écoute : « Tu as fait / de ma surdité / ton ermitage. » Il est là, Celui que nous cherchons, mais notre ouïe est trop grossière pour entendre son haleine : « Impossible prière / pure prière déjà. »
     Écoutons cette prière : « Dieu insondable, /Toi, l’au-delà de tout, // je vis d’espérer / Ta Nuit sans image, // elle est ma source /et mon Jourdain, // mon centre, / mon abîme. // Retire-moi de ce cachot : / ma propre connaissance. // Lorsque l’inconnaissable se dérobe, / toute science est vaine. // Par Toi ma nuit touche à Ta Nuit / dépossédée de tout savoir, // Ta claire Ténèbre est mon partage, / qui m’unit enfin à Toi. » Comment ne songerait-on ici à Maître Eckhart et à Angelus Silesius ? « Étang de montagne en été, / sais-tu ce qu’il te manque / pour devenir torrent ? // Une goutte de rosée. » Ou encore : « Heureux l’homme qui voit / en son néant une coupe : / il boit le Soleil. » Ou, plus eckhartien encore : « Jésus ressuscite / s’il naît / en toi. »
     En d’autres poèmes, ce sont les brusques lueurs du haïku qui surgissent à nos yeux  : « Le soir / aussi referme ses pétales, / fleur de montagne. » Ou bien : « Une seule marguerite / dans la prairie,// une éclaircie / dans la forêt. » Mais de quelle autre lumière peuvent-ils avoir jailli, sinon d’une authentique vie contemplative, ces beaux textes brefs de la fin du recueil : « Lorsque / je mourrai, // je naîtrai Toi. » « Ma mort / sera Ton jour. »


Max de Carvalho a rencontré Sœur Catherine-Marie de la Trinité pour la première fois le jour de l’Ascension 2001 au monastère Sainte-Marie-de-Prouilhe, fondé par saint Dominique il y a huit siècles.
   Dans de modestes brochures vendues à la porterie, il vient de découvrir ses poèmes et a souhaité la connaître. Il lui a demandé la permission d’en faire un livre. La moniale lui a confié ses manuscrits, le laissant libre d’en composer un recueil.
    Un premier ensemble de ces textes a paru en 2003 aux Éditions L’Arrière-Pays sous le titre Le Mendiant d’infini et le sous-titre Poèmes extraits des carnets d’une moniale. Au bout de quelques mois ce volume était épuisé. Depuis de longues années déjà, Max de Carvalho avait proposé à Sœur Catherine-Marie de reprendre ces textes en un volume plus complet. Le présent recueil présente l’ensemble des textes qui figuraient déjà dans le Mendiant d’infini auxquels en ont été ajoutés tout autant. L’ensemble a été entièrement révisé et refondu. 
      « Tandis que le monastère sommeille encore, / avant que le premier oiseau ne chante, / dans le silence veille ta servante… » Celle qui parle ainsi, d’une voix si pure qu’elle semble sans âge, est une femme de cette aube du XXI° siècle, qui fit le choix voici cinquante ans d’entrer chez les dominicaines de Sainte Marie de Prouilhe, dans la maison même que fonda saint Dominique. Elle y vit aujourd’hui encore. Lorsque Max de Carvalho la revoit pour préparer le présent recueil et lui demande de ses nouvelles : « Je suis comblée dans la Pâque du Seigneur », lui répond-elle simplement, évoquant en peu de mots son expérience quotidienne du « vide » et du « rien » dans la vie d’oraison.
     De quoi nous parle-t-elle ? Non de la fureur du monde, non de la splendeur des concepts. Ni plainte ni exaltation, mais la voix à peine perceptible d’un cœur qui veille : « Prière silencieuse, / mystérieuse, / tellement cachée / et enfouie en moi / que si Tu cessais / de me la donner / je crierais / que Tu m’arraches / le cœur. »
     Parole d’avant les mots, d’avant tout vouloir et tout savoir : « Être sans nul savoir, / et pauvre de cette / pauvreté nue qui / ignore son trésor. » Parole parfois si difficile à entendre que la longue veille, dans l’obscurité et le froid, demeure sans aucune consolation. Et pourtant, elle n’est pas vaine cette attente : « L’angoisse de la nuit / la première verra l’aurore. » Elle n’est pas solitaire cette écoute : « Tu as fait / de ma surdité / ton ermitage. » Il est là, Celui que nous cherchons, mais notre ouïe est trop grossière pour entendre son haleine : « Impossible prière / pure prière déjà. »
     Écoutons cette prière : « Dieu insondable, /Toi, l’au-delà de tout, // je vis d’espérer / Ta Nuit sans image, // elle est ma source /et mon Jourdain, // mon centre, / mon abîme. // Retire-moi de ce cachot : / ma propre connaissance. // Lorsque l’inconnaissable se dérobe, / toute science est vaine. // Par Toi ma nuit touche à Ta Nuit / dépossédée de tout savoir, // Ta claire Ténèbre est mon partage, / qui m’unit enfin à Toi. » Comment ne songerait-on ici à Maître Eckhart et à Angelus Silesius ? « Étang de montagne en été, / sais-tu ce qu’il te manque / pour devenir torrent ? // Une goutte de rosée. » Ou encore : « Heureux l’homme qui voit / en son néant une coupe : / il boit le Soleil. » Ou, plus eckhartien encore : « Jésus ressuscite / s’il naît / en toi. »
     En d’autres poèmes, ce sont les brusques lueurs du haïku qui surgissent à nos yeux  : « Le soir / aussi referme ses pétales, / fleur de montagne. » Ou bien : « Une seule marguerite / dans la prairie,// une éclaircie / dans la forêt. » Mais de quelle autre lumière peuvent-ils avoir jailli, sinon d’une authentique vie contemplative, ces beaux textes brefs de la fin du recueil : « Lorsque / je mourrai, // je naîtrai Toi. » « Ma mort / sera Ton jour. »