CONNEXION perm_identity Panier vide shopping_cart

Jardins, n°1 : le génie du lieu

Auteur : Collectif
Editeur : SANDRE (édition du)
Nombre de pages : 131
Date de parution : 01/01/2012
Forme : Livre ISBN : 9782358210270
SANDRE01

NEUF Normalement disponible sur commande
Prix : 16.30€

Sheppard Craige, Bosco della Ragnaia
Philippe Jaccottet, « Si les fleurs n’étaient que belles... »
Augustin Berque, Genius loci et sens du lieu
Marie Rouanet, Quatorze portes pour des jardins ouverts
Nan Shan, Fengshui et fengjing. Spécificité locale et création
Edith de la Héronnière, Un jardin en Sicile
Gilles Clément, Jardins de résistance
Lionel Dax, Jardins des conversations
Eryck de Rubercy, Dans un parc
Michel Farris, Le jardinier, dépositaire du genius loci
Sylvain Hilaire, Port-Royal, ou le génie (classique) du lieu
Malcolm de Chazal, Ma vie sociale ? Un vagabondage...
Marco Martella, Le jardin de Jean Fautrier
Rosanna Warren, Piazza Pilo


Tous les jours, des lieux disparaissent.
Des recoins du monde, créés par l’homme et par la nature, imprégnés d’un sens qu’on devine sans jamais le saisir, dotés d’un caractère, d’une voix presque, sont effacés.
Selon les Romains, chaque espace était habité par une divinité mineure, un genius loci garant de sa singularité. S’installer dans un lieu, y bâtir, supposait un dialogue, une négociation avec le dieu. Comment faire en sorte qu’il demeure ? Pour les Anciens, le danger était d’habiter un monde dépourvu d’esprit et donc de sens.
Aujourd’hui, les lieux se font rares. Banalisés, convertis en espaces fonctionnels, non affectifs, à traverser sans qu’aucun échange ne s’opère entre l’individu et le décor.
Ayant perdu le sens du lieu, l’homme divisé se coupe chaque jour un peu plus du monde.
jardin, qu’il soit ancien ou moderne, princier ou ouvrier, utilitaire ou d’agrément, caché ou public, est un laboratoire. Depuis toujours, les hommes y expérimentent des manières d’être sur terre, entre nature et culture. Autrefois, il condensait des rêves de beauté idéale ou des cosmogonies. Désormais, il est peut-être avant tout un enclos de résistance. Parce qu’il échappe au marché, comme le dit Gilles Clément. Parce qu’on ne peut le consommer et qu’il nous met toujours en présence d’un lieu.
Explorer le jardin comme espace poétique et existentiel, telle est l’ambition de cette revue.
Chaque voix qui interroge un jardin, y ouvrant un chemin nouveau, a sa place dans ces pages. Chaque regard aimant qui, sans stériliser son objet, pour citer Jaccottet, sans prétendre le cerner, fait apparaître son mystère. Son genius loci.

Marco Martella


Sheppard Craige, Bosco della Ragnaia
Philippe Jaccottet, « Si les fleurs n’étaient que belles... »
Augustin Berque, Genius loci et sens du lieu
Marie Rouanet, Quatorze portes pour des jardins ouverts
Nan Shan, Fengshui et fengjing. Spécificité locale et création
Edith de la Héronnière, Un jardin en Sicile
Gilles Clément, Jardins de résistance
Lionel Dax, Jardins des conversations
Eryck de Rubercy, Dans un parc
Michel Farris, Le jardinier, dépositaire du genius loci
Sylvain Hilaire, Port-Royal, ou le génie (classique) du lieu
Malcolm de Chazal, Ma vie sociale ? Un vagabondage...
Marco Martella, Le jardin de Jean Fautrier
Rosanna Warren, Piazza Pilo


Tous les jours, des lieux disparaissent.
Des recoins du monde, créés par l’homme et par la nature, imprégnés d’un sens qu’on devine sans jamais le saisir, dotés d’un caractère, d’une voix presque, sont effacés.
Selon les Romains, chaque espace était habité par une divinité mineure, un genius loci garant de sa singularité. S’installer dans un lieu, y bâtir, supposait un dialogue, une négociation avec le dieu. Comment faire en sorte qu’il demeure ? Pour les Anciens, le danger était d’habiter un monde dépourvu d’esprit et donc de sens.
Aujourd’hui, les lieux se font rares. Banalisés, convertis en espaces fonctionnels, non affectifs, à traverser sans qu’aucun échange ne s’opère entre l’individu et le décor.
Ayant perdu le sens du lieu, l’homme divisé se coupe chaque jour un peu plus du monde.
jardin, qu’il soit ancien ou moderne, princier ou ouvrier, utilitaire ou d’agrément, caché ou public, est un laboratoire. Depuis toujours, les hommes y expérimentent des manières d’être sur terre, entre nature et culture. Autrefois, il condensait des rêves de beauté idéale ou des cosmogonies. Désormais, il est peut-être avant tout un enclos de résistance. Parce qu’il échappe au marché, comme le dit Gilles Clément. Parce qu’on ne peut le consommer et qu’il nous met toujours en présence d’un lieu.
Explorer le jardin comme espace poétique et existentiel, telle est l’ambition de cette revue.
Chaque voix qui interroge un jardin, y ouvrant un chemin nouveau, a sa place dans ces pages. Chaque regard aimant qui, sans stériliser son objet, pour citer Jaccottet, sans prétendre le cerner, fait apparaître son mystère. Son genius loci.

Marco Martella