À côté de l’imagerie symbolique « classique » qui est là pour fournir au maçon les outils de sa réflexion, il existe, depuis les débuts de la maçonnerie, une catégorie d’images qui n’est pas destinée à diriger l’attention sur un contenu symbolique, ésotérique ou spirituel. Il s’agit de gravures illustrant les cérémonies, les réceptions aux premiers grades en particulier. Elles ont été considérées comme des divulgations par l’image, de même que les ouvrages, les brochures, feuillets, opuscules, libellés et tracts étaient considérés comme des divulgations imprimées. Ces estampes accompagnent parfois les textes, mais on a aussi produit des séries « libres », sans les insérer dans un ouvrage. Ce sont de véritables photographies de reportage, même si les graveurs ont travaillé le plus souvent d’après compte-rendu (plus ou moins) et non en direct, comme le reporter-photographe

• Le parti pris de cet ouvrage est d’étudier ces estampes et ces gravures de manière différente. 
• Elles révèlent en effet la manière dont sont conduites les cérémonies dans les premiers temps de la Maçonnerie, quel rite était pratiqué, la disposition des personnes et des objets. 
• Elles peuvent révéler des aspects des cérémonies que les textes ne soulignent que peu. 
• L’étude des différentes images permet de voir la première cérémonie représentée, puis les réceptions en France et dans les pays voisins. Une image montre pour la première fois le cérémonial anglais avec les dispositions particulières à ce rite. Une aquarelle révèle les usages des loges nombreuses et contient tout un symbolisme architectural peu étudié jusque-là. Enfin, deux chapitres soulignent plus particulièrement le travail de deux artistes anglais.