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JULLIEN François L´écart et l´entre. Leçon inaugurale de la Chaire sur l´altérité Librairie Eklectic

L´écart et l´entre. Leçon inaugurale de la Chaire sur l´altérité

Auteur : JULLIEN François
Editeur : GALILEE
Nombre de pages : 90
Date de parution : 27/09/2012
Forme : Livre relié ISBN : 9782718608686
GALILEE13

NEUF Normalement disponible sur commande
Prix : 15.00€

Que puis-je faire d´autre aujourd´hui, pour camper ici, dans ce Collège d´études mondiales en création, la question si générale de l´altérité - peut-être la plus générale de la philosophie - que d´indiquer en commençant d´où - par où - je l´aborde ? Donc, pour éviter des vues trop vagues et les banalités qui déjà nous menacent, de vous inviter à entrer dans la singularité - modeste - de mon chantier ? Que puis-je faire d´autre, autrement dit, pour débuter ce périlleux exercice de la " Leçon ", que de me justifier dans ma nature hybride : de philosophe et de sinologue ? J´ai dit souvent, quitte à provoquer un haussement d´épaule chez mon interlocuteur, que, jeune helléniste à la rue d´Ulm, j´ai commencé d´apprendre le chinois pour mieux lire le grec... Nous disons si volontiers, en effet, que nous sommes " héritiers des Grecs ". Mais, justement, la familiarité n´est pas la connaissance. Ce qui est "bien connu ", disait Hegel, n´est, de ce fait, pas connu, weil es bekannt ist, nicht erkannt. Il faut, dirons-nous, de l´autre pour y accéder. Mais pourquoi le chinois ? Pourquoi la Chine ? Je n´avais, par famille et par formation, vraiment rien à voir avec la Chine. Mais justement...


Que puis-je faire d´autre aujourd´hui, pour camper ici, dans ce Collège d´études mondiales en création, la question si générale de l´altérité - peut-être la plus générale de la philosophie - que d´indiquer en commençant d´où - par où - je l´aborde ? Donc, pour éviter des vues trop vagues et les banalités qui déjà nous menacent, de vous inviter à entrer dans la singularité - modeste - de mon chantier ? Que puis-je faire d´autre, autrement dit, pour débuter ce périlleux exercice de la " Leçon ", que de me justifier dans ma nature hybride : de philosophe et de sinologue ? J´ai dit souvent, quitte à provoquer un haussement d´épaule chez mon interlocuteur, que, jeune helléniste à la rue d´Ulm, j´ai commencé d´apprendre le chinois pour mieux lire le grec... Nous disons si volontiers, en effet, que nous sommes " héritiers des Grecs ". Mais, justement, la familiarité n´est pas la connaissance. Ce qui est "bien connu ", disait Hegel, n´est, de ce fait, pas connu, weil es bekannt ist, nicht erkannt. Il faut, dirons-nous, de l´autre pour y accéder. Mais pourquoi le chinois ? Pourquoi la Chine ? Je n´avais, par famille et par formation, vraiment rien à voir avec la Chine. Mais justement...