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JULLIEN François Si près, tout autre. De l´écart et de la rencontre.  Librairie Eklectic

Si près, tout autre. De l´écart et de la rencontre.

Auteur : JULLIEN François
Editeur : GRASSET
Nombre de pages : 232
Date de parution : 01/03/2018
Forme : Livre ISBN : 9782246816041
GRAS160

NEUF habituellement en stock
Prix : 18.00€

Notre vie, ne la passons-nous pas en quête inassouvie de l’Autre  ? De l’autre, enfin, qui soit autre.
Or ce tout autre n’est pas à attendre de quelque Là-bas espéré, d’un lointain fantasmé  : la pensée ne fera toujours que tourner en rond dans cet imaginaire projeté.
Mais il se découvre si près, à portée, dans ce que l’on a trop placidement, paresseusement, assimilé. L’inouï ne tombe pas de quelque ciel féerique, mais s’extrait de ce qu’on foule si négligemment d’instants banals.
L’opposé lui-même n’est plus autre, car il ne confronte plus à de l’inconnu  : il est désormais posé devant, «  en face  », diamétralement aligné, et même dramatiquement érigé  ; mais déjà assigné, inerte et rangé – l’opposé déjà s’entend avec son autre.
De là qu’il faudra, je crois, procéder de façon inverse. Chercher de l’autre, non pas dans ce qui s’annonce à l’antipode, dans le rôle du contraire, qui déjà est complémentaire. Mais plutôt en ouvrant un écart au sein de ce qu’on croirait semblable, le plus à proximité, apparemment le plus apparenté  : pour y sonder ce qui s’y fissurerait secrètement d’un autre possible.
Ainsi, déjà, entre le «  plaisir  » et la «  jouissance  » – eux qu’on croyait accolés.
Car c’est en émergeant d’un tel écart qu’un Autre – Toi – peut être rencontré.
  
Penser l’autre  : n’est-ce pas là ce qui peut relancer la philosophie et, d’abord, nous fait accéder à l’existence  ?


Notre vie, ne la passons-nous pas en quête inassouvie de l’Autre  ? De l’autre, enfin, qui soit autre.
Or ce tout autre n’est pas à attendre de quelque Là-bas espéré, d’un lointain fantasmé  : la pensée ne fera toujours que tourner en rond dans cet imaginaire projeté.
Mais il se découvre si près, à portée, dans ce que l’on a trop placidement, paresseusement, assimilé. L’inouï ne tombe pas de quelque ciel féerique, mais s’extrait de ce qu’on foule si négligemment d’instants banals.
L’opposé lui-même n’est plus autre, car il ne confronte plus à de l’inconnu  : il est désormais posé devant, «  en face  », diamétralement aligné, et même dramatiquement érigé  ; mais déjà assigné, inerte et rangé – l’opposé déjà s’entend avec son autre.
De là qu’il faudra, je crois, procéder de façon inverse. Chercher de l’autre, non pas dans ce qui s’annonce à l’antipode, dans le rôle du contraire, qui déjà est complémentaire. Mais plutôt en ouvrant un écart au sein de ce qu’on croirait semblable, le plus à proximité, apparemment le plus apparenté  : pour y sonder ce qui s’y fissurerait secrètement d’un autre possible.
Ainsi, déjà, entre le «  plaisir  » et la «  jouissance  » – eux qu’on croyait accolés.
Car c’est en émergeant d’un tel écart qu’un Autre – Toi – peut être rencontré.
  
Penser l’autre  : n’est-ce pas là ce qui peut relancer la philosophie et, d’abord, nous fait accéder à l’existence  ?