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MARION Eric Lumières arabes et lumières modernes. Au miroir de l´utopie insulaire D´Ibn Tufayl. Librairie Eklectic

Lumières arabes et lumières modernes. Au miroir de l´utopie insulaire D´Ibn Tufayl.

Auteur : MARION Eric
Editeur : KIME
Nombre de pages : 354
Date de parution : 10/02/2016
Forme : Livre ISBN : 9782841747382
KIME44

NEUF habituellement en stock
Prix : 29.00€

Le présent essai se propose de montrer, en prenant pour fil directeur l´expérience de soi dans l´allégorie philosophique d´Ibn Tufayl, Hayy lbn Yaqzân, que la philosophie arabe, du IXe siècle au XIIe siècle, forme une tradition de pensée vivante et unifiée, trop souvent négligée, s´inscrivant pleinement dans le destin de la métaphysique occidentale et permettant de ressaisir une époque distincte de l´être, qui n´a pas été jusque-là considérée comme telle. D´autre part et inséparablement, il s´agira d´établir que cette tradition philosophique des Lumières médiévales arabes est à la source des Lumières modernes, tout en se distinguant radicalement de celles-ci, et que cet héritage est resté jusqu´alors insuffisamment pensé. La diffusion effective de cette oeuvre charnière au XVIIe en Europe, et l´expérience décisive qu´elle propose, le confirme : Yaqzàn est bien ce philosophe autodidacte qui pense soi-même, sinon par soi-même. Nous espérons ainsi contribuer à ce que Christian Jambet appelle de ses voeux : " l´étude des philosophes ´arabes´ serait à faire dans le cadre de l´histoire de la raison, qui est l´histoire de la raison occidentale ". Enfin, mettre en évidence ce rapport entre la falsafa d´un côté, elle-même étant étroitement liée à la révélation coranique, et d´un autre côté ce qui est proprement moderne, pourrait aider à dissoudre bien des préjugés concernant l´lslam. Comme le soutient P. Mégarbané dans ses ouvrages sur deux immenses poètes arabo-musulmans, Al Mutanabbî et Al Ma´arrî : " depuis deux siècles, on discute de savoir si l´islam est compatible avec la modernité. Le verdict de l´époque voudrait que le monde arabo-musulman n´ait de choix qu´entre une modernité étrangère à sa tradition et une fidélité ombrageuse à son archaïsme. La réalité pourrait s´avérer bien différente ". L´étude de la philosophie arabe, non moins que celle de la poésie arabe, nous semble être en mesure de confirmer ce jugement salvateur. Ces motifs et ces raisons nous conduisent à cet essai : esquisser, tenter de proposer une définition des Lumières arabes, définition dont l´élaboration suppose conjointement une élucidation de l´économie de la présence à laquelle elles appartiennent


Le présent essai se propose de montrer, en prenant pour fil directeur l´expérience de soi dans l´allégorie philosophique d´Ibn Tufayl, Hayy lbn Yaqzân, que la philosophie arabe, du IXe siècle au XIIe siècle, forme une tradition de pensée vivante et unifiée, trop souvent négligée, s´inscrivant pleinement dans le destin de la métaphysique occidentale et permettant de ressaisir une époque distincte de l´être, qui n´a pas été jusque-là considérée comme telle. D´autre part et inséparablement, il s´agira d´établir que cette tradition philosophique des Lumières médiévales arabes est à la source des Lumières modernes, tout en se distinguant radicalement de celles-ci, et que cet héritage est resté jusqu´alors insuffisamment pensé. La diffusion effective de cette oeuvre charnière au XVIIe en Europe, et l´expérience décisive qu´elle propose, le confirme : Yaqzàn est bien ce philosophe autodidacte qui pense soi-même, sinon par soi-même. Nous espérons ainsi contribuer à ce que Christian Jambet appelle de ses voeux : " l´étude des philosophes ´arabes´ serait à faire dans le cadre de l´histoire de la raison, qui est l´histoire de la raison occidentale ". Enfin, mettre en évidence ce rapport entre la falsafa d´un côté, elle-même étant étroitement liée à la révélation coranique, et d´un autre côté ce qui est proprement moderne, pourrait aider à dissoudre bien des préjugés concernant l´lslam. Comme le soutient P. Mégarbané dans ses ouvrages sur deux immenses poètes arabo-musulmans, Al Mutanabbî et Al Ma´arrî : " depuis deux siècles, on discute de savoir si l´islam est compatible avec la modernité. Le verdict de l´époque voudrait que le monde arabo-musulman n´ait de choix qu´entre une modernité étrangère à sa tradition et une fidélité ombrageuse à son archaïsme. La réalité pourrait s´avérer bien différente ". L´étude de la philosophie arabe, non moins que celle de la poésie arabe, nous semble être en mesure de confirmer ce jugement salvateur. Ces motifs et ces raisons nous conduisent à cet essai : esquisser, tenter de proposer une définition des Lumières arabes, définition dont l´élaboration suppose conjointement une élucidation de l´économie de la présence à laquelle elles appartiennent