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Penser le monde. De Kant à aujourd´hui

Auteur : DREIDEMIE Guillaume - KRAUSE Pamela
Editeur : KIME
Nombre de pages : 256
Date de parution : 17/11/2023
Forme : Livre ISBN : 9782380721249
KIME55

NEUF habituellement en stock
Prix : 29.00€

L´œuvre de Kant présente dès ses débuts un vif intérêt pour le concept de monde, manifestant une admiration devant sa diversité et sa beauté : son cours de géographie physique (donné entre 1747 et 1770) présente une compilation érudite de connaissances, reprenant le geste itinérant des cosmographes du XVIème. Les précisions méthodologiques quant à la finalité de l´enseignement (exposées dans les Introductions de 1757, 1765, 1772) témoignent de la répulsion (caractéristique, nous l´avons vu, de l´imaginaire du monde) pour le chaotique, orientant l´agrégat de données dans le sens d´une organisation d´une totalité cohérente. En effet, ce qui étonne Kant, c´est précisément le fait que le monde ne soit pas radicalement incompréhensible comme totalité... Il s´agira de voir en quoi la prétention de constituer un monde se trouve frappée d´un aveu d´impuissance vu l´irréductible finitude de l´homme - trouvaille qui entachera durablement la phénoménologie. De nombreuses lectures phénoménologiques de Kant ont été proposées, à commencer par celles de Husserl, de Fink, de Heidegger, de Merleau-Ponty...Cet ouvrage collectif a pour objectif de questionner en profondeur la pertinence et les limites de telles lectures, à commencer par celle de Michaël Foessel. L´effondrement du monde comme Cosmos a suscité, en gros, deux types de réactions : - Une première réaction a consisté dans l´affirmation d´un absolu (l´esprit chez Hegel, le Moi chez Fichte ou chez le jeune Schelling, le Je ironique d´un Solger ou d´un Schlegel, le Moi romantique de Novalis, la vie chez Bergson...). Le caractère problématique de cet absolu, qu´il conviendra d´interroger en ses diverses manifestations, réside dans sa rupture plus ou moins radicale avec un monde placé sous le signe de la contingence. - Une deuxième réaction a pris la forme d´un investissement du monde sous le signe de la contingence (le citoyen chez Hobbes, « l´habitant du monde » de Kant, l´être au monde de Heidegger, le monde selon Arendt...). Un tel investissement ses envisagé dans ses aspects problématiques, notamment au travers de l´idée d´une perte possible du monde.


L´œuvre de Kant présente dès ses débuts un vif intérêt pour le concept de monde, manifestant une admiration devant sa diversité et sa beauté : son cours de géographie physique (donné entre 1747 et 1770) présente une compilation érudite de connaissances, reprenant le geste itinérant des cosmographes du XVIème. Les précisions méthodologiques quant à la finalité de l´enseignement (exposées dans les Introductions de 1757, 1765, 1772) témoignent de la répulsion (caractéristique, nous l´avons vu, de l´imaginaire du monde) pour le chaotique, orientant l´agrégat de données dans le sens d´une organisation d´une totalité cohérente. En effet, ce qui étonne Kant, c´est précisément le fait que le monde ne soit pas radicalement incompréhensible comme totalité... Il s´agira de voir en quoi la prétention de constituer un monde se trouve frappée d´un aveu d´impuissance vu l´irréductible finitude de l´homme - trouvaille qui entachera durablement la phénoménologie. De nombreuses lectures phénoménologiques de Kant ont été proposées, à commencer par celles de Husserl, de Fink, de Heidegger, de Merleau-Ponty...Cet ouvrage collectif a pour objectif de questionner en profondeur la pertinence et les limites de telles lectures, à commencer par celle de Michaël Foessel. L´effondrement du monde comme Cosmos a suscité, en gros, deux types de réactions : - Une première réaction a consisté dans l´affirmation d´un absolu (l´esprit chez Hegel, le Moi chez Fichte ou chez le jeune Schelling, le Je ironique d´un Solger ou d´un Schlegel, le Moi romantique de Novalis, la vie chez Bergson...). Le caractère problématique de cet absolu, qu´il conviendra d´interroger en ses diverses manifestations, réside dans sa rupture plus ou moins radicale avec un monde placé sous le signe de la contingence. - Une deuxième réaction a pris la forme d´un investissement du monde sous le signe de la contingence (le citoyen chez Hobbes, « l´habitant du monde » de Kant, l´être au monde de Heidegger, le monde selon Arendt...). Un tel investissement ses envisagé dans ses aspects problématiques, notamment au travers de l´idée d´une perte possible du monde.