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MISRAHI Robert L´étonnant pouvoir intérieur. Pour une métaphysique du sujet Librairie Eklectic

L´étonnant pouvoir intérieur. Pour une métaphysique du sujet

Auteur : MISRAHI Robert
Editeur : BORD DE L´EAU (Le)
Nombre de pages : 180
Date de parution : 20/08/2020
Forme : Livre ISBN : 9782356877161
BORDEAU06

NEUF Normalement disponible sur commande
Prix : 20.00€

Le présent travail a comme origine une expérience à la fois bien concrète, c´est-à-dire individuelle, sensible et affective, et en même temps fort banale en raison de son universalité : la solitude.
Je ne songe pas à cette espèce de solitude qu´est l´isolement médiatique dû à la faible diffusion, à la modeste réception d´une œuvre faite de nombreux livres. La « notoriété », simple valeur honorifique, ne saurait être par elle-même une valeur digne d´intérêt puisqu´elle ne concerne que des individus, individus considérés seulement dans leur « amour propre », cette libre attitude si détestable, si égocentrique et donc si peu apte à fonder quelque éthique que ce soit.
La solitude à laquelle je songe est ce sentiment d´isolement et de séparation qui peut survenir en chacun à l´occasion d´une épreuve douloureuse qui ne pourrait être partagée, ou d´une situation sociale de crise ou de conflit, ou bien encore de heurt des « identités ».
Cette solitude, que j´ai parfois vécue (comme beaucoup d´autres) avec une grande intensité, était « sociale », mais comportait des strates implicites de nature affective : solitude dans les relations sociales, face, par exemple, à l´indifférence profonde de mes contemporains à l´égard d´événements dramatiques survenus en des régions lointaines et me concernant au plus profond de moi-même ; solitude parfois aggravée et soulignée par une séparation affective, une divergence existentielle au cœur même de la relation. Cette double solitude a motivé en moi un redoublement, une focalisation particulière de la conscience de moi-même. J´en vins à me demander quels moyens étaient à ma disposition pour surmonter cette « crise » de la relation.
C´est dire que, en fait, je m´interrogeais sur la question de savoir quel était le pouvoir de ma liberté dans la conduite de ma vie lorsque s´exprimait en moi un tel sentiment de séparation. Mais, « ma liberté », je savais bien qu´elle était moi-même. Je me demandais en fait : « Quel est mon pouvoir » ? Que puis-je faire face à une crise ? »
J´avais certes déjà beaucoup réfléchi sur la liberté et ses deux niveaux, j´avais bien examiné et pratiqué l´acte de conversion ; mais je constatais aussi que je ne comprenais pas toujours comment ni pourquoi je parvenais malgré tout à vaincre les difficultés, ni comment ni pourquoi je parvenais à franchir des obstacles apparemment insurmontables. Si bien que j´en vins à me poser la question suivante : « Au cœur de ma solitude de fait, moi qui suis moi, ai-je le pouvoir, ai-je un pouvoir de reprendre ma route sur le chemin de l´accomplissement ? » Et, en posant la question de mon pouvoir, n´est-ce pas aussi la question du pouvoir de l´humanité qui est posée par l´humanité elle-même, même si, toujours c´est le sujet singulier qui interroge et qui, parfois, s´étonne ?
• Philosophe, Robert Misrahi est l´auteur d´une trentaine d´ouvrages, notamment Intensités. Lumières sur les petits bonheurs de la vie quotidienne et des loisirs (Le Bord de L´eau, 2016), Ma Philosophie (Le Bord de l´eau, 2018), Plaidoyer pour un autre bonheur (Le Bord de L´eau, 2019). Il est aussi un grand spécialiste français de Spinoza.


Le présent travail a comme origine une expérience à la fois bien concrète, c´est-à-dire individuelle, sensible et affective, et en même temps fort banale en raison de son universalité : la solitude.
Je ne songe pas à cette espèce de solitude qu´est l´isolement médiatique dû à la faible diffusion, à la modeste réception d´une œuvre faite de nombreux livres. La « notoriété », simple valeur honorifique, ne saurait être par elle-même une valeur digne d´intérêt puisqu´elle ne concerne que des individus, individus considérés seulement dans leur « amour propre », cette libre attitude si détestable, si égocentrique et donc si peu apte à fonder quelque éthique que ce soit.
La solitude à laquelle je songe est ce sentiment d´isolement et de séparation qui peut survenir en chacun à l´occasion d´une épreuve douloureuse qui ne pourrait être partagée, ou d´une situation sociale de crise ou de conflit, ou bien encore de heurt des « identités ».
Cette solitude, que j´ai parfois vécue (comme beaucoup d´autres) avec une grande intensité, était « sociale », mais comportait des strates implicites de nature affective : solitude dans les relations sociales, face, par exemple, à l´indifférence profonde de mes contemporains à l´égard d´événements dramatiques survenus en des régions lointaines et me concernant au plus profond de moi-même ; solitude parfois aggravée et soulignée par une séparation affective, une divergence existentielle au cœur même de la relation. Cette double solitude a motivé en moi un redoublement, une focalisation particulière de la conscience de moi-même. J´en vins à me demander quels moyens étaient à ma disposition pour surmonter cette « crise » de la relation.
C´est dire que, en fait, je m´interrogeais sur la question de savoir quel était le pouvoir de ma liberté dans la conduite de ma vie lorsque s´exprimait en moi un tel sentiment de séparation. Mais, « ma liberté », je savais bien qu´elle était moi-même. Je me demandais en fait : « Quel est mon pouvoir » ? Que puis-je faire face à une crise ? »
J´avais certes déjà beaucoup réfléchi sur la liberté et ses deux niveaux, j´avais bien examiné et pratiqué l´acte de conversion ; mais je constatais aussi que je ne comprenais pas toujours comment ni pourquoi je parvenais malgré tout à vaincre les difficultés, ni comment ni pourquoi je parvenais à franchir des obstacles apparemment insurmontables. Si bien que j´en vins à me poser la question suivante : « Au cœur de ma solitude de fait, moi qui suis moi, ai-je le pouvoir, ai-je un pouvoir de reprendre ma route sur le chemin de l´accomplissement ? » Et, en posant la question de mon pouvoir, n´est-ce pas aussi la question du pouvoir de l´humanité qui est posée par l´humanité elle-même, même si, toujours c´est le sujet singulier qui interroge et qui, parfois, s´étonne ?
• Philosophe, Robert Misrahi est l´auteur d´une trentaine d´ouvrages, notamment Intensités. Lumières sur les petits bonheurs de la vie quotidienne et des loisirs (Le Bord de L´eau, 2016), Ma Philosophie (Le Bord de l´eau, 2018), Plaidoyer pour un autre bonheur (Le Bord de L´eau, 2019). Il est aussi un grand spécialiste français de Spinoza.