 
		On imagine souvent les enfers des anciens Grecs comme un lieu  immuable et sans histoire. Erreur ! La représentation de cet autre monde  ne cesse d´évoluer au cours des siècles. C’est l’invention progressive  de l’univers infernal que retrace ici Danielle Jouanna – un univers  omniprésent dans l’imaginaire des poètes et des philosophes et dans la  vie quotidienne des Grecs.
 Rien n’est fixé pour l’éternité dans ce  monde de l’au-delà : ni les critères d’orientation des morts, ni leurs  juges – si tant est qu’il y en ait –, ni les voyages que l’âme doit  accomplir avant de parvenir à sa destination finale, ni la « vie »  qu’elle y mènera. Autant de représentations de plus en plus complexes  que de méditations sur la mort, depuis Homère et les poètes tragiques  jusqu’à Platon, en passant par les adeptes de l’orphisme et des cultes à  mystères.
 Mais l’âme est-elle vraiment immortelle ? Ne  disparaît-elle pas en même temps que le corps ? Ou, si elle survit,  est-elle vouée à un cycle indéfini de réincarnations – sous quelle  forme, d’ailleurs ? Dès le vie siècle avant notre ère apparaît la  tentation du scepticisme, qui culminera avec Épicure.
 Cependant, obstinée et sans cesse résurgente, la croyance en la survie de l’âme résistera toujours à la tentation du doute.
Danielle Jouanna, agrégée de l’Université, a consacré à l’antiquité grecque son enseignement et ses recherches. Elle a transmis sa passion à ses élèves de classes préparatoires (khâgne et hypokhâgne) à Strasbourg, puis à Versailles. Auteur de nombreux manuels scolaires et universitaires, elle a aussi publié des ouvrages remarqués comme Aspasie de Milet, égérie de Périclès (Prix Diane Potier-Boès 2006 de l’Académie Française) et L’Europe est née en Grèce (2009).

On imagine souvent les enfers des anciens Grecs comme un lieu  immuable et sans histoire. Erreur ! La représentation de cet autre monde  ne cesse d´évoluer au cours des siècles. C’est l’invention progressive  de l’univers infernal que retrace ici Danielle Jouanna – un univers  omniprésent dans l’imaginaire des poètes et des philosophes et dans la  vie quotidienne des Grecs.
 Rien n’est fixé pour l’éternité dans ce  monde de l’au-delà : ni les critères d’orientation des morts, ni leurs  juges – si tant est qu’il y en ait –, ni les voyages que l’âme doit  accomplir avant de parvenir à sa destination finale, ni la « vie »  qu’elle y mènera. Autant de représentations de plus en plus complexes  que de méditations sur la mort, depuis Homère et les poètes tragiques  jusqu’à Platon, en passant par les adeptes de l’orphisme et des cultes à  mystères.
 Mais l’âme est-elle vraiment immortelle ? Ne  disparaît-elle pas en même temps que le corps ? Ou, si elle survit,  est-elle vouée à un cycle indéfini de réincarnations – sous quelle  forme, d’ailleurs ? Dès le vie siècle avant notre ère apparaît la  tentation du scepticisme, qui culminera avec Épicure.
 Cependant, obstinée et sans cesse résurgente, la croyance en la survie de l’âme résistera toujours à la tentation du doute.
Danielle Jouanna, agrégée de l’Université, a consacré à l’antiquité grecque son enseignement et ses recherches. Elle a transmis sa passion à ses élèves de classes préparatoires (khâgne et hypokhâgne) à Strasbourg, puis à Versailles. Auteur de nombreux manuels scolaires et universitaires, elle a aussi publié des ouvrages remarqués comme Aspasie de Milet, égérie de Périclès (Prix Diane Potier-Boès 2006 de l’Académie Française) et L’Europe est née en Grèce (2009).
