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FAVA Patrice  Aux portes du ciel - La statuaire taoïste du Hunan (Co-édition : Belles Lettres & L´Ecole Française d´Extrême-Orient) Librairie Eklectic

Aux portes du ciel - La statuaire taoïste du Hunan (Co-édition : Belles Lettres & L´Ecole Française d´Extrême-Orient)

Auteur : FAVA Patrice
Editeur : BELLES LETTRES
Nombre de pages : 650
Date de parution : 15/01/2014
Forme : Livre ISBN : 9782251444512
BL401

EPUISE

Ce livre est le fruit d´une enquête dans la province chinoise du Hunan qui a duré plus de dix ans. Le point de départ aura été la découverte sur un marché du sud de la Chine de quelques statues en bois polychrome à l´intérieur desquelles se trouvaient des documents de consécration, indiquant, pour certains d´entre eux, qu´il s’agissait de maîtres taoïstes. On y mentionnait la date de fabrication, le nom des personnages représentés, celui des commanditaires, le lieu où se trouvait la statue, les raisons pour lesquelles elle avait été faite, les vœux associés au culte et bien d’autres renseignements concernant l’histoire locale. De très nombreux séjours dans le centre du Hunan apportèrent peu à peu des réponses aux différentes énigmes que posait l’immense corpus de documents de consécration accompagnant quelque deux mille statues datant pour la plupart de la dernière dynastie mandchoue (1644-1911). Non seulement personne n’avait rencontré dans aucune autre partie de la Chine une statuaire de ce type, mais de surcroît, cette province méridionale du Hunan comptait un très grand nombre de maîtres taoïstes et de sculpteurs qui perpétuaient cette tradition très ancienne. C’est grâce à eux que progressivement furent assemblées les pièces d’un puzzle très complexe qui rendait compte d’un système de croyances qui plongeait ses racines dans l’Antiquité chinoise et rappelait de manière très évidente le culte des immortels du temps de Laozi et Zhuangzi.

La confrontation des sources scripturaires, conservées entre autres dans le Canon taoïste compilé au XVe siècle, avec la liturgie des maîtres de cette province, aura permis de mettre en lumière, en dépit des bouleversements de tous ordres qu’a connu le pays, l’extraordinaire continuité dont se prévaut le taoïsme et un très grand nombre de particularités locales, car la transmission au sein de lignées taoïstes s’est faite de manières très différentes dans chaque région de Chine. Le Hunan et sa statuaire auront ainsi été l’occasion d’écrire une nouvelle page de l’histoire du taoïsme qui demeure l’une des composantes essentielles de la civilisation et de la pensée chinoises.

Écrit du point de vue d’un anthropologue, ce livre consacré à l’art taoïste du Hunan, ne s’adresse pas uniquement à un public de sinologues. Débordant le cadre des études chinoises, il s’interroge sur la religion en général et fait référence aux travaux de Claude Lévi-Strauss, Philippe Descola, Clifford Geertz ou Alfred Gell, et se réclame à la fois de la philosophie de l’histoire de Marcel Gauchet et de l’héritage surréaliste.

La très abondante iconographie qui accompagne le texte est constituée de documents inédits qui donnent une dimension indispensable à la compréhension du taoïsme, en tant que tradition vivante.

 

Patrice Fava, avant d’être anthropologue, fréquentait, dans le quartier des Halles, les réunions de « La promenade de Vénus » présidées par André Breton. Trente ans plus tard, ses antennes surréalistes guidant ses pas dans un marché aux puces du sud de la Chine, lui faisaient découvrir quelques statues de bois d’une facture inhabituelle dont il allait s’attacher à percer le secret. Au fil des années et comme par enchantement, d’autres statues, appartenant à la même famille et porteuses de nouvelles énigmes venaient à lui de partout. Un premier voyage aux sources, en compagnie de Kristofer Schipper, dans le centre du Hunan, allait apporter enfin les premières réponses aux hypothèses multiples qui s’étaient échafaudées sur le destin, l’identité et la raison d’être de ce panthéon de maîtres taoïstes, généraux divins, femmes shamans, ancêtres, patriarches et saint-patrons qui ensemble constituent un grand corps de fonctionnaires célestes portant sur eux des grimoires qui sont à la fois leur passeport pour l’au-delà et leur registre d’ordination.


Ce livre est le fruit d´une enquête dans la province chinoise du Hunan qui a duré plus de dix ans. Le point de départ aura été la découverte sur un marché du sud de la Chine de quelques statues en bois polychrome à l´intérieur desquelles se trouvaient des documents de consécration, indiquant, pour certains d´entre eux, qu´il s’agissait de maîtres taoïstes. On y mentionnait la date de fabrication, le nom des personnages représentés, celui des commanditaires, le lieu où se trouvait la statue, les raisons pour lesquelles elle avait été faite, les vœux associés au culte et bien d’autres renseignements concernant l’histoire locale. De très nombreux séjours dans le centre du Hunan apportèrent peu à peu des réponses aux différentes énigmes que posait l’immense corpus de documents de consécration accompagnant quelque deux mille statues datant pour la plupart de la dernière dynastie mandchoue (1644-1911). Non seulement personne n’avait rencontré dans aucune autre partie de la Chine une statuaire de ce type, mais de surcroît, cette province méridionale du Hunan comptait un très grand nombre de maîtres taoïstes et de sculpteurs qui perpétuaient cette tradition très ancienne. C’est grâce à eux que progressivement furent assemblées les pièces d’un puzzle très complexe qui rendait compte d’un système de croyances qui plongeait ses racines dans l’Antiquité chinoise et rappelait de manière très évidente le culte des immortels du temps de Laozi et Zhuangzi.

La confrontation des sources scripturaires, conservées entre autres dans le Canon taoïste compilé au XVe siècle, avec la liturgie des maîtres de cette province, aura permis de mettre en lumière, en dépit des bouleversements de tous ordres qu’a connu le pays, l’extraordinaire continuité dont se prévaut le taoïsme et un très grand nombre de particularités locales, car la transmission au sein de lignées taoïstes s’est faite de manières très différentes dans chaque région de Chine. Le Hunan et sa statuaire auront ainsi été l’occasion d’écrire une nouvelle page de l’histoire du taoïsme qui demeure l’une des composantes essentielles de la civilisation et de la pensée chinoises.

Écrit du point de vue d’un anthropologue, ce livre consacré à l’art taoïste du Hunan, ne s’adresse pas uniquement à un public de sinologues. Débordant le cadre des études chinoises, il s’interroge sur la religion en général et fait référence aux travaux de Claude Lévi-Strauss, Philippe Descola, Clifford Geertz ou Alfred Gell, et se réclame à la fois de la philosophie de l’histoire de Marcel Gauchet et de l’héritage surréaliste.

La très abondante iconographie qui accompagne le texte est constituée de documents inédits qui donnent une dimension indispensable à la compréhension du taoïsme, en tant que tradition vivante.

 

Patrice Fava, avant d’être anthropologue, fréquentait, dans le quartier des Halles, les réunions de « La promenade de Vénus » présidées par André Breton. Trente ans plus tard, ses antennes surréalistes guidant ses pas dans un marché aux puces du sud de la Chine, lui faisaient découvrir quelques statues de bois d’une facture inhabituelle dont il allait s’attacher à percer le secret. Au fil des années et comme par enchantement, d’autres statues, appartenant à la même famille et porteuses de nouvelles énigmes venaient à lui de partout. Un premier voyage aux sources, en compagnie de Kristofer Schipper, dans le centre du Hunan, allait apporter enfin les premières réponses aux hypothèses multiples qui s’étaient échafaudées sur le destin, l’identité et la raison d’être de ce panthéon de maîtres taoïstes, généraux divins, femmes shamans, ancêtres, patriarches et saint-patrons qui ensemble constituent un grand corps de fonctionnaires célestes portant sur eux des grimoires qui sont à la fois leur passeport pour l’au-delà et leur registre d’ordination.