
		Le  dessein de cet ouvrage est de montrer que le point commun unissant les  cultures de l’Extrême-Orient et celles de l’Europe est à rechercher dans  le chamanisme, tel qu’il est connu en particulier dans sa strate la  plus ancienne, en Sibérie, et particulièrement chez les Youkaghirs.  L’étude des religions anciennes de la Chine et de l’Europe  préchrétienne, ainsi que l’analyse des motifs présents dans les contes  ou les traditions de ces deux pôles de civilisations, livre en effet des  éléments de convergence indéniables, résultats d’héritages ancestraux  plus encore que d’échanges à la période historique, même si ceux-ci ne  sont pas à négliger.
 Composé de deux grandes parties correspondant à ces deux pôles, ce livre  ne nie cependant pas les divergences culturelles et mentales tandis que  la trifonctionnalité définie par Georges Dumézil dans le monde  indo-européen permet de montrer que si certains contes sont communs à  l’Occident et à l’Extrême-Orient, leur enseignement diverge nettement  selon le contexte.
 Le chamanisme participant d’une religion naturaliste, il était par  ailleurs évident que la notion de cycle (journalier, saisonnier) se  retrouve dans la religion occidentale, mais aussi chinoise, et c’est en  ce sens qu’ont été analysés plusieurs thèmes faisant référence au  calendrier : culte du soleil, présent en Europe mais aussi chez les  Yakoutes de Sibérie, et de là dans certains contes chinois ; motif de la  décapitation de l’année, particulièrement sensible dans certains contes  comme Peau d’Âne ou la légende d’Hallewyn.

Le  dessein de cet ouvrage est de montrer que le point commun unissant les  cultures de l’Extrême-Orient et celles de l’Europe est à rechercher dans  le chamanisme, tel qu’il est connu en particulier dans sa strate la  plus ancienne, en Sibérie, et particulièrement chez les Youkaghirs.  L’étude des religions anciennes de la Chine et de l’Europe  préchrétienne, ainsi que l’analyse des motifs présents dans les contes  ou les traditions de ces deux pôles de civilisations, livre en effet des  éléments de convergence indéniables, résultats d’héritages ancestraux  plus encore que d’échanges à la période historique, même si ceux-ci ne  sont pas à négliger.
 Composé de deux grandes parties correspondant à ces deux pôles, ce livre  ne nie cependant pas les divergences culturelles et mentales tandis que  la trifonctionnalité définie par Georges Dumézil dans le monde  indo-européen permet de montrer que si certains contes sont communs à  l’Occident et à l’Extrême-Orient, leur enseignement diverge nettement  selon le contexte.
 Le chamanisme participant d’une religion naturaliste, il était par  ailleurs évident que la notion de cycle (journalier, saisonnier) se  retrouve dans la religion occidentale, mais aussi chinoise, et c’est en  ce sens qu’ont été analysés plusieurs thèmes faisant référence au  calendrier : culte du soleil, présent en Europe mais aussi chez les  Yakoutes de Sibérie, et de là dans certains contes chinois ; motif de la  décapitation de l’année, particulièrement sensible dans certains contes  comme Peau d’Âne ou la légende d’Hallewyn.
